Êtes-vous à risque de « chômage technologique » ?

Chômage technologique – Les conclusions d’une récente étude sur les conséquences de l’automatisation et des nouvelles technologies sur l’emploi offrent des pistes de réflexion concernant les types d’employés risquant d’être remplacés, d’ici les prochaines années, par la technologie.

L’automatisation technologique qui a cours dans le monde en ce moment ne fera pas que des perdants. C’est la bonne nouvelle que contient le rapport de l’Institut du Québec intitulé Automatisation, nouveaux modèles d’affaires et emploi : une prospective québécoise, paru en janvier dernier.

« Les métiers nécessitant un travail cognitif non routinier seront plus à l’abri des robots et des logiciels intelligents, lit-on dans le rapport. […] Tâches exigeant des capacités d’analyse non standardisée, de l’improvisation, de la résolution de problèmes nouveaux, de la créativité, de la transmission de savoir, de la supervision d’autres personnes, de l’autonomie et des aptitudes sociales. »

De plus, il y a tout un rayon de nouveaux métiers qui verront le jour dans le secteur de l’intelligence artificielle (réparateurs de robot, programmeurs-psychologues, avocats spécialisés en IA) et de la cybersécurité.

Le chômage technologique: L’envers de la médaille

Il ne faut toutefois pas se mettre la tête dans le sable : les auteurs citent une étude de l’OCDE évaluant à 9 % les emplois canadiens à risque de disparaître et à 23,5 % ceux qui subiront des bouleversements majeurs, le chômage technologique est donc bien réel.

En fait, des catégories entières d’emplois sont menacées. Les travailleurs accomplissant un travail « manuel routinier » ou « cognitif routinier » sont visés. L’opérateur de chariot élévateur est donc tout aussi concerné par les changements technologiques que le commis de bureau qui remplit des formulaires.

L’Institut C.D. Howe estime actuellement à 57 % la part des emplois dits « routiniers » dans l’économie canadienne et prédit la disparition du tiers d’entre eux d’ici 2025. « Une situation qui touchera en particulier les travailleurs peu scolarisés », ajoutent les auteurs du rapport.

La réalité québécoise

Les auteurs ont fait une projection pour le Québec, et c’est 1,73 million d’emplois qui seront affectés par la numérisation et la robotisation.

« Aucune organisation, peu importe sa taille, son secteur ou sa localisation, ne sera à l’abri des effets de ces technologies perturbatrices », écrivent-ils.

Le secteur des services, qui fournit 80 % des emplois québécois, semble toutefois particulièrement vulnérable. Les auteurs citent une étude de l’Institut McKinsey Global qui place le secteur de la restauration et de l’hébergement en tête de liste des emplois ayant une probabilité d’automatisation (avec 69 %), suivi du secteur manufacturier (à 61 %) et du commerce de détail (à 49 %).

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