Ingénieur en efficacité énergétique : un poste-clé

À l’heure de l’Accord de Paris et des quotas d’émission de gaz à effet de serre, divers sont les acteurs à avoir pris conscience que l’avenir de la planète était entre leurs mains. Pour accompagner les multiples initiatives privées et publiques – telles que le « zéro carbone » en 2030 pour 12 villes internationales, le refus d’investisseurs de financer des projets nuisibles pour le climat –, l’ingénieur en efficacité énergétique a un grand rôle à jouer. En quoi consiste son travail? Quelles compétences détenir pour exercer ce métier?

 

Multitude de tâches pour un objectif commun
L’ingénieur en efficacité énergétique a pour principale mission d’évaluer, de concevoir ou encore de développer des projets permettant une réduction des coûts d’énergie pour des clients industriels, commerciaux ou résidentiels ainsi que pour des organisations publiques. Ses tâches varient selon le secteur dans lequel il évolue et le type d’entreprise qui l’emploie (entreprises de conseil en ingénierie, cabinets d’audit en énergie, sociétés minières et pétrolières, entreprises d’énergie renouvelable, entreprises de construction…). Ses activités principales intègrent l’audit, l’intervention et le conseil. En effet, son mandat peut commencer par un audit au cours duquel il inspectera les principaux flux d’énergie (mécanique, thermique, électrique), il identifiera et recommandera des stratégies d’économies d’énergie après avoir créé des représentations graphiques de données énergétiques au moyen de logiciels spécialisés. Ensuite, l’ingénieur en efficacité énergétique interviendra, à tout moment de la conception ou de la construction d’une structure, pour traiter des problèmes énergétiques liés aux systèmes de chauffage, de ventilation, d’air conditionné ou encore d’éclairage. Au cours de ses interventions, il offrira des services de mesure, d’analyse coûts-bénéfice, de vérification, d’installation afin d’aider ses clients à atteindre leurs objectifs de consommation énergétique. Enfin, l’ingénieur en efficacité énergétique peut accompagner les entreprises en formant le personnel sur divers sujets (exemple : la gestion de l’énergie), en les sensibilisant sur certains points (les systèmes de contrôle climatique et la conception durable), en négociant leurs accords d’achat d’énergie ou encore en s’assurant que leurs projets soient conformes aux lois provinciales et fédérales.

 

Large spectre de compétences
Tout d’abord, l’ingénieur en efficacité énergétique devra détenir un titre d’ingénieur tel qu’ingénieur architectural, ingénieur mécanique, ingénieur électromécanique, ingénieur chimiste et détenir, idéalement, une spécialisation en systèmes électriques, en systèmes de chauffage, ventilation et air conditionné, en bâtiments écologiques, en approvisionnement en énergie… Exercer cette profession nécessite de posséder un certain éventail de connaissances, et notamment en technologie et ingénierie (principes, techniques, procédures), en mécanique (machines, outils, utilisation, réparation, maintenance), en physique (lois sur les fluides, matériaux, dynamique atmosphérique, atomes), en chimie, en mathématiques, en santé et sécurité publique… sans oublier les principes de gestion. Outre ces connaissances techniques et afin de résoudre des problèmes souvent complexes, l’ingénieur en efficacité énergétique devra posséder des compétences transversales telles que l’esprit critique (identifier forces et faiblesses de chaque solution), le jugement et le pouvoir décisionnel (choisir la meilleure solution en fonction des coûts et des bénéfices), la gestion du temps, l’écoute active, la gestion d’une équipe, la coordination… sans oublier la maîtrise rédactionnelle.
Pour finir, le salaire médian de l’ingénieur en efficacité énergétique pourrait avoisiner les 78 000 $ par an et les possibilités d’évolution sont diverses : responsable efficacité énergétique, ingénieur outils et méthodes, ingénieur études et projets ou encore responsable d’équipe ou de développement d’exploitation.

 

Même si la volonté est bien affichée, il est important que toutes les bonnes intentions politiques pour limiter le réchauffement climatique à deux degrés donnent lieu à des actions concrètes sur le terrain, mais aussi quantifiables… L’ingénieur en efficacité énergétique a réellement de beaux jours devant lui.

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