La gymnastique à l’épreuve de la technologie lors des Jeux olympiques de 2020

Le géant de l’informatique japonais, Fujitsu, s’associe à la Fédération internationale de gymnastique (FIG) afin d’offrir une technologie permettant d’évaluer les performances des gymnastes lors des Jeux olympiques de Tokyo en 2020. Juges, téléspectateurs et athlètes devraient être satisfaits de cette évolution technologique basée sur l’intelligence artificielle…

 

 

Des épreuves scrutées par l’intelligence artificielle
La conférence de presse du 20 novembre 2018 de Fujitsu et de la FIG – annonçant l’arrivée d’une nouvelle technologie pour évaluer certaines épreuves de gymnastique lors des JO de Tokyo – n’a pas dû laisser indifférent le gouvernement japonais qui souhaite que cette 32e Olympiade soit une vitrine technologique pour son pays : village robot, taxis sans chauffeur, pluie de météorites artificielles lors de l’ouverture… Cette innovation sera testée lors des championnats du monde de gymnastique artistique qui se tiendra à Stuttgart du 4 au 13 octobre et devrait être utilisée aux JO de Tokyo en 2020 pour les cinq épreuves suivantes : cheval d’arçons, anneaux et saut de cheval pour les hommes; saut de cheval et poutre pour les femmes. Quel est le principe? Il s’agit de comparer les images des figures et des mouvements effectués régulièrement par les gymnastes avec celles prises lors de l’évènement sportif grâce à divers capteurs 3D qui enregistrent près de deux millions d’images par seconde – principalement les bras, les jambes et les lieux de flexion – grâce à un système de balayage laser. Étant donné la vitesse, la précision et la complexité dans l’exécution, l’intelligence artificielle sera d’une grande aide pour évaluer la position de l’athlète par rapport aux points de référence.

Avantages et… doutes
Les juges devraient être les premiers bénéficiaires de cette innovation technologique. Le but n’est nullement de les remplacer, mais de les aider à prendre une décision dans ce travail nécessitant une concentration exceptionnelle, quelques fois huit heures par jour. Ainsi, les juges des JO de 2020 pourraient recourir à la technologie de l’intelligence artificielle si un différend devait se produire au moment de la notation. Ils seraient alors en mesure d’apprécier chaque nuance de l’athlète et prendre plus rapidement leur décision, mais aussi faire montre d’une plus grande impartialité, laquelle est souvent remise en cause dans ces disciplines. Les juges ne seraient pas les seuls à tirer parti de cette innovation technologique : les téléspectateurs pourraient, à partir de leur application mobile, accéder à une synthèse de la performance du gymnaste et ainsi comprendre le système de notation; les athlètes eux-mêmes pourraient exploiter ces données lors de leurs séances d’entraînement afin de parfaire leur chorégraphie. Toutefois, toute innovation technologique apporte son lot de détracteurs, certains invoquant les risques de piratage informatique, d’autres se demandant si la créativité sera toujours au rendez-vous, d’autres encore s’inquiétant de l’avenir qui sera réservé aux juges sans compter ceux qui estiment que l’intégration des innovations technologiques est trop rapide.

 

Les ambitions affichées par le partenariat entre Fujitsu et la Fédération internationale de gymnastique pour les JO de 2020 semblent n’être qu’une première étape, car on parle déjà de 10 épreuves sportives pour les JO de 2024 et d’une possibilité de recourir à cette technologie pour d’autres sports lors d’autres compétitions internationales.

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