Premier emploi technique ou en génie: comment partir du bon pied

Peu importe que votre premier emploi soit une réussite ou un échec, il vous laissera un souvenir indélébile. Pour partir du bon pied, mieux vaut mettre toutes les chances de votre côté. La ponctualité et une bonne présentation sont autant d’éléments qui peuvent jouer en votre faveur comme en votre défaveur. Tenez-en compte, car ils sont un indice de votre motivation. Quant aux responsabilités qui vous seront confiées, elles seront à la mesure de votre expérience. Avant de vous faire plonger dans un univers dont vous connaissez tout en théorie et peu en pratique, vous aurez l’occasion de barboter afin de vous familiariser avec la température de l’eau.

CHOISIR LE BON MENTOR

Lors de vos premiers pas, vous aurez l’occasion de travailler avec des employés qui exercent le même métier que le vôtre depuis plusieurs années. Durant cette période d’acclimatation, il peut être utile pour votre intégration dans l’entreprise que vous choisissiez un mentor expérimenté qui vous épaulera. Lara Dietiker, qui est une jeune technologue spécialisée dans les matériaux de construction, se rappelle sans difficulté ses premiers pas. « Je suis passée directement de la salle de classe au chantier, c’était très stressant. Heureusement, j’étais accompagnée de quelqu’un de plus expérimenté, un mentor. J’ai ainsi pu m’adapter au rythme, apprendre à parler à mes collègues, et tout s’est très bien déroulé. »

Essayez de trouver un mentor avec lequel vous vous sentez à l’aise et dont la qualité du travail est reconnue par ses pairs. De cette manière, vous progresserez plus vite et dans de bonnes conditions. Et, comme aime à le rappeler le professeur de Lara Dietiker, « un bon ingénieur, c’est un ingénieur qui pose des questions ».

FAIRE PREUVE DE PATIENCE

À vos premières journées de travail se mêlera certainement l’excitation due à votre entrée dans le monde professionnel. Cette excitation peut venir voiler certaines de vos perceptions. N’oubliez pas que votre embauche n’est ni un dû ni un cadeau. Vous aurez à faire vos preuves pour montrer que vous méritez votre place. Pour Brent Lyon, consultant chez David Aplin Recruiting en Colombie-Britannique et spécialiste du recrutement dans le secteur de l’ingénierie et des techniques, les jeunes recrues doivent faire preuve de patience. « Lorsqu’une entreprise engage du personnel non expérimenté, elle réalise un investissement à long terme. Elle doit former les nouveaux technologues et ingénieurs aux conditions réelles de travail, et cette formation a un coût en temps et en ressources humaines. »

Ne vous attendez donc pas à entrer en territoire conquis. Vos supérieurs observeront la qualité de votre travail, et l’élargissement de vos responsabilités en dépendra fortement. Selon David Brent, « les jeunes recrues ne doivent pas se décourager si les responsabilités qui leur sont confiées ne sont pas à la hauteur de leurs espérances. »

FAITES UNE BONNE IMPRESSION, ET LE RESTE SUIVRA

Une entreprise a tout à gagner à disposer d’ingénieurs ou de techniciens capables de travailler sur des projets diamétralement opposés. Cependant, elle doit s’assurer dans un premier temps que ses employés sont capables de réaliser ce pour quoi ils ont été embauchés. Les premiers jours, le travail risque donc d’être un peu répétitif. Votre motivation sera mise à l’épreuve et elle influencera l’image qu’auront vos employeurs de votre travail. « Au début, les entreprises veulent du personnel qui maîtrise son sujet et qui n’a aucune lacune. Par la suite, avec l’expérience, les aptitudes des jeunes recrues vont s’élargir, ce qui leur permettra de travailler sur toutes sortes de projets, même ceux pour lesquels ils n’ont reçu qu’une formation scolaire succincte. »

Brent Lyon sait de quoi il parle. Formé comme ingénieur-chimiste, il a travaillé durant neuf ans dans la gestion de projets et la négociation de contrats. Aujourd’hui, cet ingénieur est consultant dans un cabinet de recrutement. Lara Dietiker a aussi connu cette phase de test : « Au début, j’avais peu de responsabilités et j’étais très encadrée. Par la suite, ma compagnie m’a envoyée sur de petits chantiers toute seule, et au fur et à mesure les chantiers dont j’avais la responsabilité ont grossi. »

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