Impressions 3D : quand l’émerveillement laisse la place à l’efficacité

La grande révolution industrielle annoncée avec l’émergence de l’impression 3D semble toujours se faire attendre. Toutefois, des percées notables dans certains domaines professionnels corrélée à une étude positive menée par le cabinet International Data Corporation (IDC) laissent envisager un essor de la fabrication additive dans les années à venir. Avant de découvrir quelques réalisations, commençons par démystifier l’impression 3D.

 

Le 3D de A à Z
L’impression 3D, qui consiste à superposer à l’horizontale des couches de matière pour obtenir un produit fini initialement conçu sur ordinateur à partir d’un fichier 3D, est développé autour de l’élément phare : l’imprimante – la grand public (impression ponctuelle de petits objets), la professionnelle (impression rapide de produits finis de bonne qualité) et l’industrielle (production en grande série avec résolution parfaite). Ce mode de fabrication dite additive est apprécié pour ses avantages : peu de perte de matière (absence de moules), grande variété de matériaux (plastique, métaux, alliage, ingrédients alimentaires…) et rapidité d’exécution. Dans son rapport « Worldwide Semiannual 3D Printing Spending Guide », le cabinet IDC prévoit, d’une part, une hausse de près de 150 % du marché mondial de l’impression 3D, qui passerait de 11 milliards de dollars en 2015 à près de 26,7 milliards de dollars en 2019 et, d’autre part, une concentration sur les régions Asie/Pacifique, États-Unis et Europe de l’Ouest (70 % des investissements liés aux imprimantes 3D en 2019, contre 59,2 % en 2014). Enfin, on oublie trop souvent que le marché de l’impression 3D implique une multitude d’acteurs qui verront aussi leur activité croître tels que les fabricants de systèmes, les fournisseurs de matériel, les développeurs de logiciels, les entreprises d’ingénierie ou encore les fournisseurs de services.  

 

Pas de limites à l’impression 3D
Tirée par les domaines aéronautique et automobile, l’impression 3D embrasse désormais tous les secteurs d’activité avec des réalisations et des projets tous aussi surprenants les uns que les autres. Dans le domaine médical, on assiste à des prouesses avec des impressions d’organes (valve aortique, oreille, cerveau de souris), des répliques d’os et des prothèses sur mesure ou encore la création de tissus humains pour le traitement du cancer, le tout en impression 3D bien évidemment. Côté maritime, il semble que la course à l’impossible soit lancée : entre la production d’un submersible d’environ neuf mètres réalisée à partir d’une impression 3D par l’armée américaine et le projet d’une entreprise en démarrage italienne Livrea en partenariat avec Autodesk (entreprise américaine de logiciels de fabrication) de produire le premier yatch en impression 3D, il y a de quoi rester coi. Quant au domaine architectural, les différents acteurs mondiaux rivalisent de créativité en toute confiance. Lisez plutôt : en Suisse, un immeuble de trois étages de 200 m2 imprimés en 3D qui devrait être livré à l’automne 2018; en Chine, une villa de deux étages imprimée seulement en trois heures pouvant résister à un tremblement de terre de magnitude 9; à Dubaï, dix-sept jours pour construire le siège de la Fondation du Futur (250 m2 de bureaux) grâce à une imprimante 3D de 36 m de long sur 6 m de haut; en Espagne, un pont en béton de 12 m de long sur 2 m de large pour piétons. Quant aux futurs projets architecturaux imprimés en 3D, ils dépassent l’entendement : SwimCity, ville future pensée par des Suédois, et Shamballa, projet italien d’un village imprimé en 3D.

 

Outre son côté spectaculaire, l’impression 3D représente également une opportunité pour bon nombre de pays défavorisés qui pourront désormais accéder à des objets moins coûteux en raison de la baisse radicale du coût de production de certains produits.

Articles récents par
Commentaires

Réseau d'emplois Jobs.ca